Monaco
Hymne monégasque
L'Hymne monégasque est l'hymne national de la principauté de Monaco.
C'est dans un contexte politique difficile que naquit l'Hymne Monégasque.
Sous le règne du Prince Florestan Ier (1785-1856), souverain monégasque en 1841, la Principauté connaissait une situation intérieure instable. Dès 1821 des troubles répétés éclataient à Menton. Les agents du Royaume de Sardaigne, interprétant abusivement le traité signé à Stupinigi, le 8 novembre 1817, exploitaient habilement le mécontentement que causaient dans le pays certaines mesures inopportunes prises par le Gouvernement princier d'alors. Le protectorat imposé à la Principauté n'était, dans l'esprit du Roi de Sardaigne, que l'acheminement vers une annexion pure et simple.
Le notaire Théophile Bellando de Castro (1820-1903), poète et musicien à ses heures, prit en 1841 la décision de répliquer à la diffusion à Monaco de chansons séditieuses importées du Comté de Nice, en composant un chant patriotique (en langue française), hommage de loyauté envers le Prince et sa famille. Plus tard, Castil-Blaze modifia son tempo et fit quelques changements mineurs pour doter ce chant patriotique d'une harmonie de base. En 1848 la Garde nationale, créée par le Prince Florestan, adopta la chanson de Théophile Bellando de Castro comme chant de ralliement. En 1896 Charles Albrecht composa un arrangement pour piano, publié par Tihebaux à Paris et nommé Air National de Monaco. En 1897, Decourcelle de Nice, imprima une édition appelée 429 Hymne National de Monaco pour piano.
Des années plus tard, Francois Bellini orchestra le chant d'Albrecht. Ce nouvel arrangement pour un trio jugé trop long en 1900 ne fut plus joué. La version moderne a été créée par Léon Jehin en 1914 et jouée pour la première fois lors du 25e anniversaire du couronnement du Prince Albert Ier. Enfin, en 1931, Louis Notari écrivit de nouvelles paroles (en langue monégasque), adoptées depuis comme version définitive.
En savoir plus : Hymne monégasque - Monaco
Paroles
Paroles en monégasque | Traduction en français |
Despoei tugiù sciü d’u nostru paise Se ride au ventu, u meme pavayùn Despoei tugiù a curù russa e gianca E stà l’emblema, d’a nostra libertà Grandi e i piciui, l’an sempre respetà Oila cü ne toca ! Oila cü ne garda ! Fo che cadün sace ben aiço d’aiçi : Despoei tugiù sciü d’u nostru paise Se ride au ventu, u meme pavayùn Despoei tugiù a curù russa e gianca E stà l’emblema, d’a nostra libertà Grandi e i piciui, l’an sempre respetà Amu avü sempre r’a meme tradiçiùn Amu avü sempre r’a meme religiùn Amu avüu per u nostru unù I meme Prìncipi tugiù E düsciün nun pura ne fa scangia Tantu ch’au celu, u suriyu lüjerà; Diu n’agiüterà E mai düsciün nun pura ne fa scangia düsciün. Nun sëmu pa gaire, Ma defendëmu tüti a nostra tradiçiun; Nun sëmu pa forti, Ma se Diu voe n’agiütera ! Oila cü ne toca ! Oila cü ne garda ! Fo che cadün sace ben ailo d’aili : Despoei tugiù sciü d’u nostru paise Se ride au ventu, u meme pavayùn Despoei tugiù a curù russa e gianca E stà l’emblema, d’a nostra libertà Grandi e i piciui, l’an sempre respetà | Depuis toujours, sur notre pays Flotte joyeusement au vent le même pavillon Depuis toujours les couleurs rouge et blanche Constituent le symbole de notre liberté Grands et petits l’ont toujours respecté ! Ohé, vous qui nous voisinez ! Ohé, vous qui nous regardez ! Il importe que chacun retienne bien ceci : Depuis toujours, sur notre pays Flotte joyeusement au vent le même pavillon Depuis toujours les couleurs rouge et blanche Constituent le symbole de notre liberté Grands et petits l’ont toujours respecté ! Nous avons perpétué les mêmes traditions; Nous célébrons la même religion; Nous avons l’honneur D’avoir toujours eu les mêmes Princes Et personne ne pourra nous faire changer tant que le soleil brillera dans le ciel Dieu nous aidera Et jamais personne ne pourra nous faire changer Personne. Nous ne sommes pas bien nombreux, Mais nous veillons tous à la défense de notre identité; Nous ne sommes pas très puissants, Mais, s’il le veut, Dieu nous aidera ! Ohé, vous qui nous voisinez ! Ohé, vous qui nous regardez ! Il importe que chacun prenne bien conscience de cela ! Depuis toujours, sur notre pays Flotte joyeusement au vent le même pavillon Depuis toujours les couleurs rouge et blanche Constituent le symbole de notre liberté Grands et petits l’ont toujours respecté ! |