Colombie

Himno Nacional de la República de Colombia
Himno Nacional de la República de Colombia

Himno Nacional de la República de Colombia

L'hymne national de la Colombie (Himno Nacional de la República de Colombia) est le chant patriotique de la Colombie, en Amérique du Sud.

Ses paroles, qui proviennent du poème « Himno Patriótico » (« Hymne Patriotique ») composé par le président Rafael Núñez, furent écrites comme une ode célébrant l'indépendance de Carthagène. Par la suite, la musique fut composée par l'italien Oreste Síndici à la demande de l'acteur José Domingo Torres lors de la présidence de Rafael Núñez.

La composition musicale fut présentée pour la première fois au public le 11 novembre 1887 dans un petit théâtre situé dans l'ancienne école publique de la Cathédrale de Bogota. La chanson, devenue très rapidement populaire, fut adoptée spontanément comme hymne national de la Colombie. La loi numéro 33 du 28 octobre 1920, ratifiée par le président Marco Fidel Suárez, lui conféra son statut officiel.

En savoir plus : Himno Nacional de la República de Colombia - Colombie

Paroles

Paroles officielles en espagnolTraduction en français
¡Oh gloria inmarcesible!
¡Oh júbilo inmortal!
¡En surcos de dolores
el bien germina ya!

¡Cesó la horrible noche! La libertad sublime
derrama las auroras de su invencible luz.
La humanidad entera, que entre cadenas gime,
comprende las palabras del que
murió en la cruz.

« ¡Independencia! »
grita el mundo americano ;
se baña en sangre de héroes
la tierra de Colón.
Pero este gran principio :
« El rey no es soberano »,
resuena, y los que sufren
bendicen su pasión.

Del Orinoco el cauce se colma de despojos;
de sangre y llanto un río se mira allí correr.
En Bárbula no saben las almas ni los ojos,
si admiración o espanto sentir o padecer.

A orillas del Caribe hambriento un pueblo lucha,
horrores prefiriendo a pérfida salud.
¡Oh, sí! De Cartagena la abnegación es mucha,
y escombros de la muerte desprecia su virtud.

De Boyacá en los campos el genio de la gloria
con cada espiga un héroe invicto coronó.
Soldados sin coraza ganaron la victoria;
su varonil aliento de escudo les sirvió.

Bolívar cruza el Ande que
riega dos océanos;
espadas cual centellas fulguran en Junín.
Centauros indomables
descienden a los Llanos,
y empieza a presentirse de la epopeya el fin.

La trompa victoriosa en Ayacucho truena;
y en cada triunfo crece su formidable son.
En su expansivo empuje la libertad se estrena,
del cielo americano formando un pabellón.

La Virgen sus cabellos arranca en agonía
y de su amor viuda los cuelga del ciprés.
Lamenta su esperanza
que cubre losa fría,
pero glorioso orgullo circunda su alba tez.

La patria así se forma,
termópilas brotando;
constelación de cíclopes su noche iluminó.
La flor estremecida, mortal el viento hallando,
debajo los laureles seguridad buscó.

Mas no es completa gloria
vencer en la batalla,
que al brazo que combate lo anima la verdad.
La independencia sola
al gran clamor no acalla;
si el sol alumbra a todos,
justicia es libertad.

Del hombre los derechos Nariño predicando,
el alma de la lucha profético enseñó.
Ricaurte en San Mateo en átomos volando,
« Deber antes que vida »,
con llamas escribió.
Oh gloire impérissable!
Oh joie immortelle!
Dans des sillons de douleurs
Le bien pousse maintenant!

L’horrible nuit est terminée! La liberté sublime
Déverse les aurores de son invincible lumière.
L’humanité entière, qui gémit entre des chaînes,
comprend les mots de celui
qui est mort sur la croix.

« Indépendance! »
crie le monde américain;
La terre de Colomb baigne
dans le sang des héros.
Mais ce grand principe :
« Le roi n’est pas souverain »
Résonne et ceux qui souffrent
bénissent leur passion.

Le lit de l’Orénoque se remplit de dépouilles ;
On y voit passer un fleuve de sang et de pleurs.
A Bárbula, ni les âmes ni les yeux ne savent
sentir ou souffrir soit admiration, soit épouvante.

Au bord de la mer Caraïbe, un peuple affamé lutte,
en préférant des horreurs à une santé perfide.
Oh oui ! L’abnégation de Carthagène est grande,
et sa vertu méprise les décombres de la mort.

De Boyacá, dans les champs, le génie de la gloire
a couronné avec chaque épi un héros invaincu.
Les soldats sans armure ont remporté la victoire ;
leur courage viril leur a servi de bouclier.

Bolívar traverse les Andes
que les océans arrosent ;
Les épées telles des étincelles brillent à Junín.
Les centaures indomptables
descendent des Llanos,
et on commence à pressentir la fin de l’épopée.

Le cor victorieux, à Ayacucho, résonne ;
Et chaque victoire accroît son formidable chant.
De son immense courage, commence la liberté,
du ciel américain se forme un drapeau.

La vierge veuve agonise,
et, par amour, pend ses cheveux au cyprès.
Elle regrette son espoir que
couvre une dalle froide,
mais un orgueil glorieux illumine son teint pâle.

La patrie se forme ainsi,
jaillissant des Thermopyles;
Une constellation de cyclopes a éclairé la nuit.
La fleur est ébranlée à la rencontre du vent mortel,
et elle recherche la sécurité sous les lauriers.

Le mieux n’est pas une gloire complète
durant la bataille,
Mais l’ardeur du combat animé par la vérité.
Seule l’indépendance ne fait pas taire
la grande clameur.
Si le soleil nous éclaire tous,
la justice c’est la liberté.

Nariño en prêchant les Droits de l’Homme,
Enseignait l’âme du combat prophétique.
Ricaurte, à San Mateo pulvérisé en miettes,
écrivait avec des flammes
« Le devoir avant la vie ».